Le temps passe très vite.
Dans une semaine, dans la nuit du 14 au 15, je prendrais mon premier train vers Ullanbator. Il y a une semaine déjà, je dormais à coté des p’tits vieux qui avaient de si bon œufs. Et la semaine d’avant, à Shijir.
Pour mon étape de la journée, aucun village n’apparaît sur la carte. J’espère quand même trouver un coin où me ravitailler en eau.
Je raconterais la rencontre avec la fille ce soir. Là j’aperçois une rivière au loin. A peu près 10,
Il est 17H. je vais avancer un peu pour trouver un coin où me poser pour la nuit. Je me suis ravitaillé en eau, mais pas en nourriture. Si je mange du déshydraté ce soir et demain matin, je vais encore être limite dans la journée. Aujourd’hui il a fait chaud, j’ai beaucoup bu. Il ne me reste plus grand-chose, et les yourtes se font rare dans le coin. La rivière que je vois au loin, je ne l’atteindrais qu’a la fin, a Oronkthul (2 ou 3 jours de marche).
Ca y est, je me suis posé. Des que j’ai trouvé un terrain avec le moins de pente possible, j’ai foncé dessus. Malgré tout, c’est le terrain le plus pourrit de mon séjour.
Il y a tout de même une sacrée pente, le sol est jonchée de caillasses et de brin d’herbes qui ne plient pas, et il est impossible d’enfoncer les sardines. Si il y a un peu de vent, j’espère au moins qu’il ne pleuvra pas.
La fille à cheval.
Vers 12h, j’ai aperçu un petit campement. Deux baraques en bois et une yourte.
J’ai choisit de m’y rendre après déjeuné (1/2 concombre+petite tomate+lait concentré).
Je franchis un passage à niveau avec difficulté (pas évident d’ouvrir les barrières barbelées avec une toile d’1m20 d’envergure sous le bras.). Je m’approchais, mais ne voyais toujours personne.
Les baraques avaient des paraboles. C’était des familles aisées. Mais je ne voyais toujours personne, à part deux troupeaux de chevaux.
Etant donné l’expérience que j’avais vécu, la veille, avec l’espèce de molosse, j’ai préféré faire demi tour, franchir les barbelés, et continuer à l’abri en suivant le chemin de fer.
J’étais entrain de dépasser le campement, quand j’ai vu un cavalier rassembler les chevaux.
Je l’interpelle.
C’étais en fait une cavalière, d’une 20 aine d’années, assez fier du haut de sont cheval. Je lui montre que ma bouteille est vide. Elle repart et revient, toujours à cheval, avec une casserole pleine de lait de jument. Elle me la tend sans descendre de son cheval, en le faisant approcher au plus près des barbelés qui nous séparent. Elle prend ma bouteille vide.
Lorsqu’elle revient la deuxième fois, c’est avec ma bouteille remplie d’eau pure, et des morceaux de pains. Toujours sans descendre, elle m’offre le tout. Elle repart.
Elle revient une troisième fois. Elle a maintenant dans les bras une poche plastique qui contient un pain, et, discrètement glissé, un billet de banque.
Apres plusieurs négociation, je fini par accepter.
Elle repart, toujours fier, sur son cheval, avec son petit sourire discret.
Plus loin, j’ai regardé ce que c’était comme billet. 5.000 Tg. La plus grosse coupure, c’est 10.000. Ils ne l’acceptent pas dans certaines boutiques car ils n’auraient plus de monnaie.
Avec 5.000 Tg, j’avais de quoi m’offrir 3 ou 4 restos. J’ai hésité à faire demi-tour pour lui rendre son argent. Je n’ai même pas de photo de cette fille…