21 eme jour, le 09/09/2007, heure indéterminée

Avant qu’il ne parte, il m’a laissé un mot avec son nom dessus.

Là, c’est le lendemain matin, et j’ai pas vraiment tous mes esprit pour raconter la fin de la journée d’hier.

On a beaucoup, beaucoup bue. J’en ai mal au ventre et à la tête.

J’ai d’abord fait la connaissance du père. Première bouteille.

Ex-lieutenant, la gueule balafré. On jouait à la guerre : lui faisait Genjis Kan, et moi, Napoléon.

On a discuté du prix de sa fille. Il me donnait la mère avec. Mais là, c’est lui qui payait.

Puis on a fait l’inventaire des peuples en Mongolie. Les vrais, et les bidons.

Avant qu’il ne parte, il m’a laissé un mot avec son nom dessus. Si j’ai un problème avec la milice, je leur montre et c’est bon.

Il pouvait pas rester, il allait boire un coup chez des amis.

Son nom était Baltor.

Après mangé, un des jeune m’a invité dans sa yourte. Il savait un peu dessiner.

A tous les deux on s’est fait une deuxième bouteille.

La nuit venait de tomber. Il m’a amené dehors et m’a offert un truc exceptionnel :

On est monté à cheval, à crue, et on s’est baladé dans la steppe, de nuit.

J’ai prit une photo. Je sais pas ce que ca donnera, mais c’était vraiment un moment génial.

J’allais me coucher dans ma tente quand j’ai vu une ombre titubante. C’était le grand père qui revenait à pied, tout bourré, torse nue (en Mongolie, la nuit, il fait froid). Je l’ai couvert avec ma polaire et je l’ai raccompagné à sa yourte. Sa femme l’attendait. Elle lui à mit des coups, c’était très drôle.

Moi, j’ai encore eu droit à deux verres d’alcool.

Il commence à pleuvoir, alors je cours vérifier si ma tente est fermée. Je passe devant le yourte de la fille. Elle me propose de dormir à l’intérieur, moi je dis oui.

Dedans, un gamin était déjà entrain de dormir. Elle me prépare un lit, on se couche, on dort.

A 00h00, des gens débarquent dans la yourte. Ils ont but, et ils continuent.

A peine réveillée j’accepte mon ultime verre d’alcool. Après ça, j’étais plus très bien. J’ai essayé de dormir, mais ils ont discuté (assez bruillament) jusqu'à 1h30, l’heure où ils sont parti.

Puis ils sont revenue à 4H du mat’ et ont remit.

Là, il est 9h13, j’ai mal à la tête, pas beaucoup dormit, et je garde le goût de l’alcool dans la bouche, malgré que je me soit brossé les dents.

9h33. on vient d’avoir la visite de la milice.

Trop drôle. Ils sont sortis de leur pick-up en famille, et en musique.

Sur la route, un couple à moto m’offre un carré de chocolat pendant que je dessine.

Toujours sur la même route, une camionnette s’arrête à ma hauteur et me propose de m’emmener. Je charge mon sac et la tente à l’arrière, et je monte entre mes deux nouveaux copains. Se sont deux frères. Ils ont un look terrible ! Mon appareil photo est resté dans mon sac, dommage.

On arrive à un village. Ils me disent que c’est Oronktul. Effectivement, il y a une gare. Docteur Boron à Salikt, et le jeune ce matin avaient raison. C’est sur ma carte qu’il y a une erreur.

Le plus jeune des deux frères me dit que cette nuit, je dormirais chez lui. Cool !

Leurs yourtes se trouvent quelque part entre Oronktul et Shar Us. Pour y accéder, ils quittent le chemin de terre tout pourri, et ils s’engagent sur la colline, sans jamais décélérer. En Mongolie, la vitesse réglementaire doit être entre 40 et 65 Km/h. On ne roule jamais en dessous, quelque soit son véhicule, et quelque soit l’état du chemin. Avec l’alcool que j’avais encore dans le ventre, les quelques dérapages contrôlés ont faillit me coûter cher.

Moment de réconfort en arrivant finalement chez eux : un seau de 40 litres, remplit de petits beignets encore chaud. Ce sont les mêmes beignets qu’on m’avait plusieurs fois proposés, tout petit, tout sec, mais super simpa.

Là, ils venaient d’être fait, et il y en avait en abondance. Les plus téméraire les mangeaient deux par deux (il faut avoir une certaine technique).

Vers 1h30, 2h, ils m’ont proposé d’aller aux champs avec eux. Trois à l’avant, et deux autres debout à l’arrière de la camionnette, qui s’accrochent à ce qu’ils pouvaient.

Là bas, il devaient charger du fourrage. Il n’y avait pas de fourches pour moi, alors j’ai essayé de les aider à mains nues. C’était laborieux. Comme ils ont vu que j’étais volontaire, l’un d’eaux est parti réparer une fourche. Pendant ce temps, j’ai put participer. On a bien rigolé, c’était un bon après midi.

On a quand même bien bossé.

Après trois semaines à me faire assister, ça fait du bien de pouvoir rendre vraiment service. Alors j’ai vraiment fait tout ce que j’ai put.

Mais le soleil se couche tôt. A 19h40, il faisait nuit noire. Et en Mongolie, sans le soleil, il fait super froid. J’avais laissé ma polaire à la yourte. Je pensais qu’on serait rentré avant la nuit. Ils ont vu que j’avais froid, alors ils m’ont dit de monter dans la camionnette, ils ont allumé le moteur, mit le chauffage à fond, et de la musique. Ils ont bossé jusqu'à 21h passé. On est rentré, de nuit, avec les phares en mode veilleuse….t’as plutôt intérêt à connaître la route.

On a mangé et je suis allé me coucher.

La nuit la plus froide que j’ai passé dans une yourte. Ces fous dorment la porte grande ouverte (pour surveiller le bétail, en cas d’attaque des loups).

C’est le lendemain matin, quand ils ont vu que je parlais du nez, qu’ils m’ont recouvert d’une dizaine de couvertures.