On est le 17/09/2007, dans un avion de la compagnie Aeroflot, en direction de Moscou.
Hier soir, je suis finalement allé voir qui tambourinait à la porte. J’ai prit ce qu’il restait de mon bâton, et j’ai fait une grosse voie. Cette fois ci, j’ai eu une réponse.
…
C’était une fille. Et elle voulait faire pipi.
Effectivement, le terrain que j’occupe dispose de sanitaires (un trou entouré de quatre planches), normalement accessible au public, vu que l’emplacement est vide. Elle s’est confondue en excuses, ce qui m’a évité de lui expliquer que j’avais eu la trouille de me faire tabasser par un alcoolique.
Je ne sais plus à propos d quoi on discutait, mais elle fini par me dire « j’ai largué mon mari avec deux enfants, est ce que vous voulez dormir dans ma yourte ? »
Donc là je répond oui, je prend mon sac de couchage, dans un deuxième temps je récupère mon sac et toutes mes affaires, et on part ensemble.
Ca allé être une des nuits les plus froides. La météo annoncée même un risque de chute de neige sur la capitale, et je m’y étais préparé avec un soupçon d’appréhension. Double chaussettes, polaire, veste de pluie, deux t-shirt , …. J’avais même sortie l’écharpe que je venais d’acheter.
Alors la proposition tombait plutôt bien. Passer ma dernière nuit en Mongolie, dans une yourte, avec une minette plutôt jolie, … je ne pouvais pas rêver mieux.
On discutait depuis un moment, puis elle s’arrête et me dit : « It’s juste to speek, hey ? » Bein ouai, c’est bien ce que j’avais compris ! Qu’est ce que tu vas t’imaginer ma cocotte. I’m a good boy, no worries ….
C’est quand on est arrivé devant sa yourte que j’ai vraiment comprit ce qu’elle voulait dire. Elle a rajouté : “My parents will be very surprised to see you !”
Effectivement, ils ont été surpris. Et moi aussi. Il y avait donc les parents, la grand-mère, la grande soeur et les deux enfants. On a donc eu l’occasion de discuter.
J’ai quand même gagné une nuit sous la yourte, près du foyer, avec deux couvertures supplémentaire. J’ai aussi eu droit à un chocolat chaud, comme à la maison (mais sans le goût de chocolat).
Ce matin, je me suis réveillé un plus tôt que prévu. Mon chocolat chaud était déjà prêt, j’ai put le savourer avec les pleski de la veille (beignet de mouton).
Comme promis, elle m’a raccompagné vers l’aéroport. Elle avait prévus 15 minutes de marche, on en a mit 25. Mais le vrai problème c’est que j’ai confondu l’heure d’embarquement ave l’heure d’enregistrement. J’avais donc 1h30 de retard. Ils ont quand même accepté de m’enregistrer et j’ai causé un retard de 20 minutes.
Jusqu'à la fin je fais marrer les gens. J’ai pas prit le temps d’enlever le deuxième t-shirt que j’avais pour la nuit….celui que je n’avait plus lavé depuis une semaine (plus de savon). Je me suis donc présenté comme un pouilleux, avec mon t-shirt et pantalon plein de terre, et comme simple bagage à main, une banane pratiquement vide (et mon chapeau, toujours mon chapeau).
J’ai retrouvé Franco et sa mère. On savait qu’on était sur le même vol. Elle m’offre un carnet e un stylo. Si je ne fais pas que dormir, je pourrais dessiner à Moscou.
Après le décollage, j’ai constaté que la météo avait vu juste. Tous les sommets des chaînes de montagnes sont enneigés. Ce n’était pas le cas à l’allé. C’est magnifique, mais je n’ai plus de pellicule photo.
14h Ullanbator, 11h Moscou.
Au moment d’entrer dans l’aéroport, on ne m’a pas délivré mon nouveau billet. La fille qui s’en occupait n’a pas sut m’expliquer en Anglais, et le bureau des transits me demande de revenir à 17h30.
Mon vol est à 19h30.
Ce qui est ennuyeux, c’est qu’en plus de ne pas avoir d’information précise, on nous annonce quand même via une note sur un présentoir qu’on peu ne pas être accepté sur un vol. Pour éviter les places vides dût aux non-confirmations de réservations, ils vendent plus de places qu’ils ne possèdent, en se basant sur leurs statistiques. Allez, ayons fois en les statistiques.
Pour me consoler, j’ai eu droit à « Pirates des caraïbes » en Russe sous titré Anglais. Dans cette version, il ne s’appel pas Jack Sparrow », mais c’est quand même conservé dans les sous-titres.
J’attends mon deuxième pancake.
Ensuite, j’irais voir quel film ils ont mit au Virgin Store.
Si j’ai bel et bien mon vol tout à l’heure, il faudra que je trouve un train, peut être en rejoignant Montparnasse.
A Bordeaux, je dois mettre en forme tout ce que je ramène, croquis, notes, souvenirs …. J’aimerais tout mettre en ligne proprement, et le blog ne s’y prête pas trop. Par la même occasion, je mettrais en ligne mon book et CV. Tout ça va me prendre du temps, mais je pense que c’est nécessaire.
Une fois que j’aurais un support de présentation niquel, je me lancerais dans la recherche d’un job.
J’envisage de chercher au Japon, en Australie, en Floride, en Californie, au Québec peut être. J’espère que
Je suis de nouveau au Transit Office. Mon embarquement est porte 11, et je vais avoir mon billet …. Erf ! Le jeune qui était efficace vient de laisser sa place à la grosse moche de tout à l’heure. Elle prend son téléphone, ca va encore mettre une plombe. Si elle obtient l’info qu’elle cherche, je la félicite (la dernière fois elle avait passé 4 ou 5 appels)
:D J’en étais sûr. On en est au 3eme appel !
4eme appel, et je dois revenir dans 50 minutes…. Prochain RDV : 18h45.
Ils sont lourds. J’y suis retourné 6 fois en tout. Finalement, je constate simplement que mon vol est annulé. Je prends le prochain à 21h.
Je pars m’acheter un hot-dog pour patienter (souvenir d’Arizona) …. J’attend au comptoir, et je fini par m’en aller quand c’te cruche m’apprend que c’est fermé.
Je me rabats sur le resto. Ils n’ont pas de sandwich chaud, je commande des pâtes.
Dans cet aéroport, ils ont un talent fou pour compliquer les choses. La femme du bureau des transits avait donné rendez-vous ) une 20 aine de personnes en même temps, et elle engeulait les gens parce qu’elle recevait trop de questions à la fois.
Au contrôle des bagages à main, on me répète « show gran ! show gran ! show gran ! » pour me faire comprendre qu’il fallait que je quitte mes chaussures et que je les mette dans une caisse verte …. Et à la porte suivante, on me demande ce que je fais en chaussette.
Ils annoncent un retard de plus d’une heure, 5 minutes après l’heure d’embarquement.
Si tout se passe comme prévu … enfin, si on ne rencontre pas de problème, alors j’arriverais en France demain matin vers 2h (heure de Moscou)