Mon sac


J’ai fait un certain nombre d’erreurs en faisant mon sac avant de partir. J’ai tout organisé en une 15 aine de jours, et j’ai fait avec les moyens à ma disposition. J’avais déjà du matériel de rando, j’ai juste acheté une nouvelle tente et loué un téléphone. Voici la composition du sac :

Si il y a un (+), c’est un bon plan, si il y a un (-) c’est un truc à éviter. J’explique tout ca pour chaque article plus bas.

Sur moi :
Un T-shirt avec transfere (+)
Un pantalon convertible short
Une paire de chaussure de raid (-)
Un chapeau imperméable (+)
Une boussole autour du cou (-)
Une montre qui donne les jours (+)
Caleçon, chaussette de rando (sans couture)
Je trouvais des bâtons de marche sur mon chemin. Pas besoin de partir avec.

Dans la banane :
Visa, passeport, CB, carte 12-25
Les billets allé retour
Une feuille avec 2 mots de vocabulaire, les adresses et téléphones des ambassades, quelques conversions € = tougroul
Les infos sur l’assurance
Une carte trouvé sur le net avec itinéraire prévisionnel (-)
APN + 100 mo de carte mémoire (-)

Dans le sac (Quechua, 40L):
Vêtements :
Un 2eme T-shirt avec transfère (-)
Un deuxième caleçon, une deuxième paire de chaussette de rando (-)
Une polaire de mauvaise qualité (-)
Une veste de pluie (matos technique, The North Face) (+)
Un poncho pour mon sac
Une paire de gans léger (+)
Une paire de tongs (+)

Autonomie :
Une frontale + piles
Sac de couchage d’été (-)
Gamelle et couteau suisse (+)
Réchaud + 2 x230g de gaz + briquet
2 bouteilles d’eau en plastiques d’1,5 Litre
8 rations déshydratés, 4 p’tits dej’ déshydratés (+)
3 tubes de lait concentré (-)
Une trousse de soins avec medocs, micropures, 2 p’tits savons, un mini shampoings, anti-moustique, brosse à dent dentifrice. (-)
Un téléphone satellitaire (-)

Accessoires :
3 carnets de 50 pages de marque Eco+ (-)
Mes aquarelles, mes pastels, un crayon à papier, un stylo noir (-)
2 appareils photo jetables de 24 poses chacun.
Le Lonely Planet Mongolia (-)

Sur le sac :
Tapis de sol tellement vieux que personne ne sais d’où il vient (-)
Tente Quechua 1 seconde, la plus compacte (+)

Poids total = 14Kg900

J'aurais dut y penser :
Bidules à offrire : Bougies, crayons de couleurs, cahiers, piles, lampes torches, couteau multi lames, anti moustique

Un POLAROIDE !!! (ou des enveloppes pres timbrées a faire remplir en cyrilique)

Une entrecôte
...


EXPLICATIONS:

Sur moi :

Un T-shirt avec transfère (+)
Avant de partir, je me suis fait 2 transfères de T-shirt. L’un avec écrit en cyrillique : « Bonjour comment allez vous ? Je m’appel Grata ». L’autre disait « Où puis-je acheter à manger ? ».
C’est fou comme les gens ont été réceptifs au premier. Déjà, dans Ullanbator, tout le monde me souriait, me saluait. Certain venait me voir « Vous vous appelez vraiment Grata ? ». En quittant ma première yourte, mon hôte n’a jamais voulu de mon argent. Il m’a expliqué qu’il me suffisait d’arriver chez les gens, leur montrer mon t-shirt, et ils m’accueilleraient comme un ami. Il avait raison.
Les gens étaient beaucoup moins intéressés par mon deuxième T-Shirt. Alors je ne le portais qu’après avoir fait la lessive, en attendant que l’autre sèche, ou alors pour faire des activités très salissantes, notamment lorsqu’il fallait garder les chèvres dans l’enclot le temps de les traire. J’ai fais les t-shirts chez moi, avec du papier de transfère que l’on trouve facilement dans le commerce.

Une paire de chaussure de raid (-)
J’ai la malléole droite proéminente. En gros, j’ai la cheville qui frotte sur les chaussures montante. Donc pour les grandes marches, j’ai pas le choix, je prend des chaussures qui ne montent pas. Ma cheville n’est pas tenue, mais je ne me fait pas une sale ampoule bêtement.
J’ai choisit les Merrell. On est comme dans des chaussons, mais on prend l’eau.
Autre inconvénient : elle ne sont pas prévus pour un usage intensif. Au bout de 15 jours de marche, la semelle intérieure était toute raplapla, et j’ai enchaîné les ampoules sur la plante du pied.

Un chapeau imperméable (+)
Avant de partir, j’ai acheté un John Muir, trouvé chez Nature et Découverte. Il est imperméable (testé une journée de marche sous la pluie), et pliable (j’ai malencontreusement dormit dessus plusieurs fois, mais il a toujours repris sa forme initiale). En plus, il a un look terrible ! Ni trop cow-boy, ni trop Crocodile Dundy … il se rapproche plutôt d’Indiana Johns. Comme référence, il y a pire.
Il permet aussi de dormir, allongé au milieu de la steppe, la tête à l’ombre.

Une boussole autour du cou (-)
Toujours pratique quand on part avec une carte peu précise, dans un territoire parfaitement inconnue.
Par contre, elle perd toute son utilité lorsqu’on l’égare dès le 3eme jour. Au début, j’étais un peu contrarié, mais en réalité, on se repère très facilement au soleil (rappel : il se lève à l’Est …).
En plus, les Mongoles ne s’en servent pas du tout, tout comme les cartes d’ailleurs. Je passais du temps à faire le point avec eux, en montrant notre position, le Nord … Ils n’ont pas besoin de ca. Ils connaissent les directions. Quand je demandais mon chemin, on m’indiquait toujours la route à vol d’oiseau … ou par franchissement de montagne. Dès le premier jour, je me suis fait avoir. J’avais compris qu’il me fallait passer deux cols, alors qu’on me disait de franchir deux massifs de montagnes. Ca fait pas la même distance.
Avec un minimum de pratique, on s’y retrouve … même équipé d’une carte au 50.000 eme.

Une montre qui donne les jours (+)
Une montre à quartz, premier prix Auchan. Il me fallait une montre qui donne la date, mais surtout, je voulais avoir les jours de la semaine. J’avais peur de perdre la notion du temps en marchant seul au milieu de nul part. Suivre un rythme à la semaine ma permis, je pense, de mieux gérer les distances parcourues et surtout le stock de nourriture.

Dans la banane :

Une carte trouvé sur le net avec itinéraire prévisionnel (-)
Je savais que mon itinéraire subirait des modifications au jour le jour. J’avais gardé cette liberté qui me permettait de choisir mon chemin comme je l’entendais, sans aucune contrainte. Mais pour rassurer la famille, j’ai réalisé un itinéraire prévisionnel.
Je me suis basé sur une carte trouvée sur le net. J’ai choisit la plus précise, mais elle n’avais pas d’échelle. Alors je l’ai superposé avec une autre carte pour retrouver une échelle approximative. Les tours opérateurs, les agences de voyages et les organisateurs d’excursions proposaient tous des circuits au Sud Ouest ou Sud Est d’Ullanbator. J’ai donc prit ma règle, et j’ai dessiné un circuit plein Nord, en rejoignant comme je pouvait les points sur la carte. Je ne savais pas vraiment à quoi ils correspondaient, mais j’imaginais que je pourrais y trouver de quoi manger. Et puis il y avait un trait noir plus épais qui remontait, sûrement une route …
A Ullanbator, j’ai acheté une carte au 50.000 eme au Map Shop. Il n’y avait rien d’autre de plus précis pour la région qui m’intéressait. L’échelle n’était plus la même, les noms sur la carte avaient changés … la route était une vois ferrée, et les charmantes collines se révélaient être de vrais montagne.
J’ai bien sûr dut revoir mon itinéraire. Utilité de la carte prévisionnelle = proche du néant

APN + 100 mo de carte mémoire (-)
Un APN Canon IXUS 400, 4 mega pixel, une carte de 32 mo, une autre de 64, et une batterie qui a chargée pendant deux jours. Je ne pensais pas trouver d’endroit pour recharger la batterie, alors j’ai laissé l’adaptateur à la maison. L’avantage de cet appareil, c’est qu’il reste compacte et fait de belle photo. Il garde aussi une bonne autonomie (15 jours, en retirant la batterie après chaque utilisations).
Mais si j’avais sut que je pouvais rechercher mon appareil photo au milieu de la steppe mongole, j’aurais prit le chargeur. Certains Mongols ont un petit panneau solaire qui leurs permet de recharger des batteries de voiture. Ceux qui avaient les moyens pouvaient ainsi éclairer leur yourte, écouter la radio, ou regarder la télé. On m’a proposé plusieurs fois de recharger mon appareil photo … tant pis.
J’ai aussi rencontré un problème. A deux reprises, j’ai eu une erreur au moment de la lecture de la carte mémoire. J’ai aussi perdu des photos. Je pense que c’est dût à la température qu’il a fait pendant la nuit. Il faut faire attention aux appareils fragiles. La nuit, les températures descendaient dans les négatifs.

Dans le sac (Quechua, 40L):

Vêtements :
Un deuxième caleçon, une deuxième paire de chaussette de rando (-)
Le plupart du temps, je marchais le long d’une rivière. J’ai donc put me laver et faire une lessive, à peut près tous les 2 jours. Mais je n’avais que 2 petits savons pour le mois … et c’est à peut près ce qu’il m’aurait fallut pour chaque jour.
Je marchais toute la journée en plein soleil avec 15 Kilo sur le dos. Je transpirais.
Je retirais mes chaussures pour traverser l’eau. Je m’allongé dans l’herbe, ou sur la terre, je soulevait de la poussière a chacun de mes mouvements … si bien que j’avais de la terre partout sur moi.
Aussi, je ne mettais pas de savon dans la rivière. Je récupérais l’eau dans ma gamelle, dans mon couvercle de gamelle, et je m’arrangeais comme je pouvais. Et faire sa lessive dans sa gamelle, c’est pas évident. Même si c’est pour laver un caleçon et une paire de chaussette.
La prochaine fois, plutôt que de partir avec 2 caleçons, j’en prendrais 3 …

Une polaire de mauvaise qualité (-)
Mon unique vêtement contre le froid. Dès que le soleil disparaissait derrière les montagnes, je devais prendre ma polaire. Je dormais aussi avec. J’ai regretté de ne pas avoir de vêtement plus chaud. Comme pour le reste, j’ai choisit le vêtement le plus léger possible. Mauvaise idée. Très mauvaise idée.
Si c’était à refaire, je partirais, soit avec un vêtement technique très léger (et très cher), soit avec un gros pull en laine, lourd, encombrant, mais efficace. J’avais assez de place dans mon sac.

Une veste de pluie (matos technique, The North Face) (+)
J’ai subit quelques petites averses passagères, et qu’une seule journée de pluie. Ce jour là, j’étais content d’avoir un vêtement léger, imperméable et respirant. Mon ancienne veste de pluie (une Lafuma) était trop petite. J’ai acheté la North Face il y a un an, en solde, -50%. Sans ca, je serais sûrement partie avec un K-way.

Une paire de gans légers (+)
Minuscule, facile à ranger, bon marché, donc aucune raison de s’en priver. Seul problème : se rappeler où on les à rangé. Le jour où j’ai marché sous la pluie, il y avait aussi beaucoup de vent. J’ai vidé mon sac à l’abri d’un tas de bois, sans trouver ces foutus gants. Plus tard, je les ai retrouvé dans les poches de ma polaire.
Ils m’ont aussi beaucoup servit la nuit, quand je dormais sous ma tente.

Une paire de tongs (+)
Ca fait 8 ou 9 ans que je porte ces tongs … je les porte toute l’année, jusqu'à ce que les températures soient trop basses pour sortir pieds nus. Je les ai emporté en Mongolie pour reposer mes petits pieds après une journée de marche … et je leur ai trouvé une autre utilité :
Plusieurs fois j’ai dut traverser des cours d’eau ou des rivières. Le courrant étaient assez fort en générale, et quand je franchissais avec mon sac sur la tête, les pierres avaient tendance à rouler sous mes pieds. Je m’appuyais au maximum avec mon bâton, mais l’épreuve restait quand même acrobatique. En plus, les pierres sur lesquelles je mettais les pieds n’étaient pas toutes parfaitement polies par le courrant, et mes pas n’étaient pas tous assurés.
Après deux jours à traverser ces cours d’eau, j’ai finalement chaussé mes tongs pour chaque franchissement. C’était plus rapide et moins douloureux.

Autonomie :

Sac de couchage d’été (-)

Ma plus grosse erreur. J’ai été séduit par son encombrement réduit et son poids. Je me disais que au pire, si j’avais froid, je mettrais un t-shirt pour dormir … Les infos technique annoncent :
15° : Confort
11° : Limite
-1° : Extrême
Extrême, ca veux dire que tu ne dors pas tellement t’as froid. Même avec 2 t-shirts, une polaire, une veste de pluie et deux paires de chaussettes. Ca enlève une dose de confort à la balade, mais ce n’est pas insurmontable. Néanmoins, je ne recommande l’expérience à personne.

( A SUIVRE ... )


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