FAQ

Tu as fait ça complètement à l'arrache/impro, où tu avais prévu quelques trucs (familles d'accueil, entre autres) ?

En gros, avant de partir, j'ai pris une semaine pour :
-faire un itinéraire sur une carte bidon (1/10.000 .... peut être moins) pour rassurer Môman.
-acheter 8 rations de survit, 3L d'eau, un duvet light (tout petit, tout léger) et une tente (Quechua, la 1 sec'; à 30€)
- écrire sur mon T-Shirt "Salut, je m'appel Grata" en cyrillique (bien plus utile que les rations)
- visa, assurance rapatriement, billets de train et d'avion.

J'ai eu la chance d'arriver très tôt (6H du mat heure locale). J'ai put commencer ma randonnée le jour même. Le soir, j'ai atteint ma première yourte dans la campagne (15 km) , et tout ce qui va avec.

J'aimerai bien y aller et je me demandais justement si on pouvait partir à la roots comme ça, comme j'aime, merci pour ta réponse...

Le VISA 30 jours coute un timbre fiscale.
Pour obtenir un visa longue durée (90 jours), tu dois justifier d'une invitation.

J'ai passé la première semaine sans toucher une seule fois à ma bouffe. Tous les jours, les nomades m'invitaient à toutes heures de la journée pour me désaltérer, me nourrir, ou me faire picoler.
Donc on peut survivre avec un slip propre et de bonnes chaussures.

J'ai aussi passé 3 jours et 2 nuits sans croiser de camps de nomades, ni de rivières. Je n'ai pas touché aux "rations de survie" (bouffe déshydraté made by Decathlon) car on m'avait offert assez de légumes en chemin .... Apres, c'est à toi de voir si ca t'éclate de bouffer du navet crue avec des morceaux de fromage tout secs, en pleine steppe, sous le soleil, au milieu de nul part .... Moi, ouai Happy

Qu'est ce que tu as le plus aimé comme endroits? Le plus beau souvenir?

J'ai parcourut 440 km à pieds, un peu moins en train pour le retour.
Donc sur les 1 565 000 Km² couverts par le pays, je n'ai pas vu grands choses.
J'ai quand même eu la chance de traverser 4 types de terrains .... des steppes arides assez vallonnées, des gorges entre deux massifs importants, des steppes humides le long d'une rivière, et des terres agricoles. Il y a aussi le petit massif montagneux où je me suis perdu, et la capitale, UllanBator.

Je ne peux pas définir mon meilleur souvenir, car je n'arrive pas à les hiérarchiser. Chaque instant véhicules ses propres émotions et sentiments.
Mais parmi eux, peuvent vous intéresser:

Les balades à cheval gratos: A chaque fois que l'on m'accueillait quelque part, j'essayais au maximum de me rendre utile. Lorsque je m'occupais des chevaux, on me proposait ensuite d'un prendre un pour aller faire un tour. Bonus: une ballade en pleine nuit, sous un ciel étoilé, au milieu de la steppe (photo ICI).

Les soirées à la bougie: La nuit, l'intérieur des yourtes n'est éclairé qu'a la lueur d'une seule bougie. Tout se passe dans l'obscurité (conversations, digestifs, dessins (oui, je dessine aussi dans le noir Happy ) ).
(Photos LA, ICI, et encore LA.)

L'accueil: Une coutume veux que les étrangers soit toujours reçus en ami. Lorsque tu t'approches d'une yourte, que ce soit pour demander ton chemin, de l'eau, ou simplement dire bonjour, tu es toujours invité à t'assoir. On t'apporte alors à boire et à manger. Cette coutume est pratiquée par tous les Mongols, qu'ils soit plutôt aisés (ceux qui possèdent beaucoup de bétails) au vraiment miséreux (j'en ai rencontré un qui vivait dans une tente pire que la mienne), qu'ils soient âgés (les papis picolent pas mal) ou encore des gamins (même seuls à garder la yourte, alors que les parents bossent aux champs, les gamins de 6, 7 ans t'invitent chez eux et t'offrent leurs hospitalités)
(photo ICI (là il est 15H, et ca picolait sec... j'ai pas put repartir.) ou ICI (cette fois-ci je me suis couché sans manger.)


hello
juste une question : la langue officiel étant le mongol, est il difficile de communiquer? en anglais peut etre? ou peut etre a coup de bouteille de vodka?.... Poke Tounge
a +

En Mongolie, les Mongoles parlent très bien le … mongole.
Encore que suivant le coin, ils ne prononcent pas tout à fait de la même manière.
Capitale : "Baïrtaï" pour "Aurevoir".
En campagne, c’est "Baïrtlé" ….
Ca fait la différence quand on sait que "merci" se dis "Baïrla" …

Ils utilisent aussi un peu de vocabulaire Russe dans le langage courant.
(boron = train). J’ai d’ailleurs croisé quelques immigrés Russes, qui étaient descendu en Mongolie retrouver des températures clémentes …. (notez : "yourte" est le terme Russe. Les Mongole appellent leurs habitations des "ger".)

Les gamins qui vont à l’école étudient l’Anglais. Niveau, 6eme "My name is " "How old are you?" (encore que là, ils font des fautes ….)
Alors pour communiquer en Mongolie, il vous reste:
Le langage des signes, les expressions du visage, les intonations de voie, les regards, un peu de dessin ICI, un dessin pour savoir combien coutaient les oeufs.
ICI , un autre pour vérifier si je suis sur la bonne route (ne regardez pas les fautes, merci)…
Avec certaines personnes, j’ai put tenir des conversations entières sur la religion, le voyage, l’élevage … sans jamais comprendre le sens des mots prononcés.

Souvent, je jouais, je mimais ce que je racontais … souvent, les gens avaient la même attitude pour me répondre ….
Mes meilleurs souvenir de discutions :
Une petite vieille qui me décrivait les effets néfastes de l’alcool sur la gente masculine (à pisser de rire)
Un pote, qui m’a apprit à « avoir l’air méchant », au cas où je fasse de mauvaises rencontres
(c’est lui = PHOTO).
Un gars muet, qui est devenue fou quand il a vu que je comprenais facilement le langage des signes. Il allait à toute vitesse, j’avais l’impression qu’il me racontait toute sa vie avec ses mains.

J'aime bien la liberté de ton, parfois un peu crue, moins certaines expressions ("gosses dégueux") : la misère ne doit pas être victimisée en plus.

"gosses dégueux" c'est une prise de note rapide pour me rappeler de la scène. Je descendais dans une petite vallée, ou un groupe de 6 ou 7 gamins et gamines, entre 3 et 10 ans, me regardait arriver lentement. De loin, je pensais m'arrêter chez eux ... j'étais fatigué et j'avais soif. Mais quand je suis arrivé à leur hauteur, j'ai eu un moment d'hésitation. Ils étaient tous plein de terre (autant que moi à la fin du voyage), il n'y avait plus d'herbe autour de leur yourte. Je leur montrais ma tente, mon sac, ils s'amusaient à toucher à tout, ... l'une est partie en courant me chercher du thé, pendant qu'un tout petit bonhomme s'accroupissait pour uriner sous les éclats de rire des plus grands.
Je suis restait un petit moment avec eux.
Je ne me voyais pas planter ma tente à même la terre. J'ai préféré continuer de marcher. A moins d'un km on voyait de l'herbe bien verte.
(terme corrigé)
Si vous avez noté d'autres expressions maladroites, n'hésitez pas à me les faire remarquer.

Tu as mit toutes tes photos sur le site?

La plupart sont sur le site. J'ai enlever quelques photos des 2 ou 3 premiers jours. On peut les retrouver dans l'album Picasa. Les 15 premiers jours j'ai tenue avec mon APN et son unique batterie. Je ne pensais qu'il était possible de recharger dans les yourtes ... Pour les 15 jours suivants, j'avais deux appareils jetables de 24 poses chacun. Donc j'ai économisé, en prenant maximum 3 ou 4 photos par jours. C'est pour ca que les premiers jours j'ai mitraillé .... tant que j'avais de la batterie, et puis sur la fin, il m'arrive d'avoir des journées sans photos (15 eme et 20 eme jour). Elles sont accessoires. Je ne suis pas allé là bas dans l'optique de faire un reportage photo.

Les premiers jours tu n'as presque rien écrit. C'est dommage. Il y a beaucoup de photos et on aimerais avoir plus d'infos.

Les premiers jours se sont déroulés à un rythme très soutenue. Le matin je descendais de l'avion, en fin d'après midi j'avais traversé la capitale, marché 15 Km dans la montagne et je prenais mon premier repas sous une yourte. Sur ma route, j'ai rencontré beaucoup de familles et je passaient du temps avec elles. J'essayais aussi d'avaler les kilomètres car dès le premier jours j'avais prit du retard sur mon itinéraire ... Bref, j'étais un peu dans la précipitation. Plus tard, les yourtes se sont faites plus rare, et, le soir, je prenais le temps de raconter un peu ma journée.
Quand j'aurais un peu de temps, je raconterais toutes ces rencontres.



Ce qui manque, à la réflexion, dans votre blog, serait un texte court (10 l. ?) qui présenterait les attentes, le projet, les moyens, en clair l'esprit bien particulier qui fut le votre. Quelque chose de synthétique avant de rentrer dans le récit proprement dit.
Qu'en pensez-vous ?

J'y avais songé ... j'avais même commencé à le rédiger. Le problème, c'est que les motivations qui m'ont amené à entreprendre ce voyage sont tres, tres, tres nombreuses. Il y en a même que je préfère garder pour moi. Je n'avais pas réussit à hiérarchiser ces motivations ... Il y avait aussi beaucoup de clichés, difficile à rendre intéressant, et puis d'autre truc plus loufoques que je n'ai pas eu envie d'exprimer publiquement.
Finalement, je m'emmêlais tellement dans cette introduction que j'ai décidé de simplifier. Car en réalité, le projet était simple: 30 jours en Mongolie. Pas d'autres contrainte d'itinéraire, de distance, d'objectifs, ni de moyens techniques .... simplement expérimenter 30 jours en Mongolie.

Ce coté évasif en début de carnet, permet, je pense, de nourrie aussi un imaginaire. Aucune information sur moi, ou sur ce que je vais faire. Seules informations: 30 jours ... en Mongolie. Je ne précise même pas que je suis seul. Je le laisse deviner... J'espère que les lecteurs qui envisage ce genre de voyage pourront plus facilement s'identifier et se transposer dans mon périple.

"On se renseigne en ce moment sur les tarifs les plus intéressants pour atterir à oulan bator ou autres et je vois que tu es passé par Moscou.
Est ce que tu peux nous donner des infos sur les compagnies aériennes que tu as utilisé, le coût ...?"

Au moment où j'ai fait mes recherches, les meilleurs tarifs étaient avec la compagnie Aeroflot. compagnie Russe, maintenant rattaché à la SkyTeam. Sur le net, tu trouveras des commentaires sur cette compagnie. Beaucoup s'en plaignent, d'autre trouvent que le service et cohérent avec le prix. Je suis de ceux-là.
J'ai payé moins cher, mais j'ai eu une journée en transit à l'allée comme au retour. Parmi ceux qui dormaient dans l'aéroport, certains avec prévus des matelas, les autres dormaient sur des journaux distribués gratuitement. Pas besoin de prévoir de sac de couchage, l'aeroport est très bien chauffé.
J'ai prit mon billet allé retour moins de 15 jours avant mon départ, j'ai payé 900 € taxe comprises (ca reste assez cher. En s'y prenant 6 mois à l'avance, cherchez des billets à 600 € l'A-R)

"Est-il possible d'avoir un guide, t'es-tu renseigné à ce sujet, on ne connait pas du tout la langue et il parait qu'il est difficile de se repérer seul en mongolie?"

Il est possible d'avoir un guide. Voire les infos sur ce site: http://site.voila.fr/gengiskhan
Moi, j'avais une carte au 50.000 eme (inutile en randonné), pas de boussole, et aucun mot de vocabulaire Mongol. J'ai quand même réussit à respecter mon itinéraire (CF: la faq de mon site).
Avec une carte précise (a acheter au Map-Shop d'Ullanbator, Nord Ouest en périphérie du centre ville), et quelque notion en lecture de carte et en topographie, ca devrait bien se passer. Notez juste que:
- quand vous demandez votre chemin, les Mongols vous indiquent généralement les direction à vol d'oiseau. Donc essayiez de demander votre chemin, par étape! "Je vais là bas, en passant par là, là et là, quel est le chemin?)
- le soleil se lève toujours à l'Est.

Pour la barrière de la langue: voire plus haut "est il difficile de communiquer?"


"Sinon tu n'as pas eu de problèmes pour dormir avec ta tente, je vois que tu es passé près de grandes villes?"

J'ai rencontré une seule fois une "grande" ville ... J'ai planté ma tente juste avant d'y entrer, au bord du chemin qui en faisait le tour. (cf: 12eme jour).
A Ullanbator, l'office de tourisme m'a dis que je pouvais m'installer dans le parc. Que c'était fortement déconseillé, car on pouvait y faire de mauvaises rencontres, mais aucune loi ne s'y opposé. Là bas, les gardiens m'ont demandé de payer ... J'ai pas voulut savoir combien ca m'aurait couté, je suis partie. J'y ai préféré un Guest House.
Le dernier jour, j'ai voulut planter ma tente en face de l'aéroport. Là, il y a un quartier de yourtes. Allez vous renseigner. Je pense que vous pourrez vous payer une place sous une yourte. A l'Ouest de ce quartier, il y a un cyber café. Vous trouverez des jeunes qui parlent Anglais, et qui pourront vous aider. Un très bon moyen de dépenser ses derniers Tougroul avant de quitter le pays.
J'ai rencontré qu'un seul problème en plantant ma tente en Mongolie: dans la nuit du 16 au 17 eme jour. Rien de bien grave ...



Quelques liens:

Le voyage d'Alex, Greg et Francois, rencontré à Ullanbator:
http://grandevadrouille.top-depart.com/

Les articles d'Xpl, rencontré à Batsumber
http://documentaires.ouvaton.org/doc06/spip.php?auteur514

Ambassade de France, en Mongolie
http://www.ambafrance-mn.org/

Les infos pratiques de ce site portent bien leur nom. Je l'ai découvert à mon retour, et j'y ai retrouvées de bonnes choses.
http://site.voila.fr/gengiskhan

"Guide bref, illustré et imprécis pour voyageurs inorganisés" d'Olivier Marchesi
http://olivier.marchesi.free.fr/mongolie/guide/guide00.htm

Magasine en ligne sur la Mongolie :
http://www.mongoliatoday.com/

Conseils au voyageurs, page du gouvernement:
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/index.html

Au même moment, mon frere en Afrique:
http://picasaweb.google.com/Vincent.G.77


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