Ullanbator, le 20/08

Je retire mon chapeau pour profiter de la lumière. Au hublot, on assiste à un lever de soleil sur les terres Mongoles. On vient de passer des massifs blancs, sûrement l’Altaï, et là, en bas, ce sont des sillons verts qui creusent la terre. Difficile de se faire une idée de la taille de tout ça. D’ici, j’ai l’impression de me promener là bas. Je m’imagine choisir une direction, me promener par ci, par là, puis changer pour voir autre chose. Je suis du regard un itinéraire imaginaire, dans l’une de ces vallées, puis à flanc de colline … C’est agréable, et je regrette de ne pas avoir mon appareil photo ou mon carnet de croquis.

On perd de l’altitude. Avant de nous poser, je repère des yourtes à 1 ou 2Km de l’Aéroport. A mon retour, je pourrais y planter ma tente avant de reprendre l’avion.

J’arrive le premier pour présenter mon passeport, et je cours vers l’arrivée des bagages.

Si je n’ai pas mon sac aujourd’hui, il faudra improviser pas mal de trucs, auxquels j’évite de penser. Et puis je sais que si tout ne se passe pas comme prévu il existe toujours une infinité d’autres solutions … mais quand même, les gars de Moscou n’avaient pas été très rassurants, et j’ai des délais à respecter. Si je ne commence pas ma rando aujourd’hui, je devrais peut être réduire mon itinéraire, je ne suis même pas sûr de la route … YES ! Mon sac arrive en pole position ! Il est seul sur le tapis, debout, dans son bel emballage plastique, l’air de dire « Regardez moi ! Regardez comme je suis bien équilibré ! Je tiens tout seul sur le tapis ! Hey Maurice ! Tu peux accélérer le bazar ! En avaaant ! » et la salle applaudirait son entrée … Ca aurait été sympat. Je sais pas si les gens ont applaudit son arrivée. Moi, j’étais complètement ailleurs.

J’attrape mon sac, ma rando peut commencer.

Déjà 4 pages d’introduction. Je m’attarde trop sur des détails, mais j’en ai aussi besoin. Je ne veux pas oublier tout ca. Le carnet que j’ai écrit en Mongolie commence ici. Je n’ai fait que des prises de notes les 3 premiers jours. Plus tard il m’arrivait d’être trop fatigué et je n’écrivais que des mots. J’expliquerais tout ca de vive voix, et plus tard dans ce carnet..

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