Moscou, le 19/08

Le lendemain, j’ai mon avion à 20H. J’ai du temps devant moi, alors je fais la grasse mat’ allongé dans les couloirs de l’aéroport, puis je vais prendre mon p’tit dej’ à l’unique resto. Ils prennent les €, alors je suis libre de manger ce que je veux, ou plutôt, ce qu’il y a. Pas de chocolat chaud O_o !!! Je me rabats sur un thé, avec mon croissant. Je reste là à regarder la TV russe. Passent des clips vidéo, des matches de basquet (seulement une mi-temps) et encore des clips vidéo. Mais plus intéressant que l’écran, … les serveuses. La Russie, quel beau pays ! Le temps passe. Alors je vais dans les toilettes pour me rafraîchir, et puis, finalement, me laver. J’avais un peu peur de me faire virer, mais ils n’auraient nulle part où m’envoyer. Alors je me lave torse nu devant les lavabos des toilettes des hommes. J’en profite pour me faire un shampoing, et me sécher les cheveux au sèche main.

Je passe le reste de la journée à dormir, grignoter, aller boire aux toilettes, et prendre des rendez-vous avec le bureau des transits. A Paris, on m’avait conseillé de récupérer mes bagages à Moscou, et de les réenregistrer le lendemain. Mais étant en transit, je n’ai pas accès à mes bagages. J’ai voulu savoir si ils étaient enregistrés automatiquement, ou si il fallait que je fasse une démarche particulière. Le problème, c’est qu’a l’Aeroport de Moscou, le personnel ne parle pas vraiment Anglais. Alors ils te renvoient vers le collègue qui se débrouillera de ton histoire. Je pense toucher le but quand on m’indique finalement le « Transit Office ». J’explique mon problème, et là, c’est parti L’hôtesse commence par donner un premier coup de fil. Mais ce n’est pas le bon. Alors elle tente un second, un troisième … A sa tête, je comprends que c’est pas gagné d’avance. Au 8eme coup de file (a peu près), elle me donne rendez vous dans 5H. Apparemment, quelqu’un sera là pour l’aider. Je repars à mes occupations.

15H00, je suis au rendez vous. On recommence à donner plusieurs coups de fils, pour au final fixer un deuxième rendez-vous, dans 3H. Heureusement, j’ai toute ma journée.

18H00, je me présente à nouveau. Mon avion part dans deux heures, alors je prends un air un peu plus inquiet, j’essaye de leur faire comprendre que la question est en réalité très simple … et on reprend le téléphone. Apres une dizaine d’appels, elle raccroche, me regarde, fait une moue boudeuse et hausse les épaules. Ca veut dire « tu verras bien ! »

Je me présente à la porte d’embarquement. J’y rencontre ma première famille Mongole. Ils lisent sur mon T-shirt « Mineer inn Grata ktk » (Je m’appel Grata, en Mongol) « c’est vraiment comme ca que tu t’appelles? » « Bein oui, c’est marqué dessus ».

Etant donné que j’ai les mains vides, j’en profite pour porter leur plus gros sac. On emprunte un escalier, on se retrouve dehors où nous attend un bus. Dedans, je fais la connaissance de la femme du patron de l’unique Décathlon de Russie. Mon T-shirt porte le logo « Quechua » et le message est en alphabet cyrillique. Elle me demande « Vous l’avez acheté à Moscou ? Je ne connais pas ce modele ! » Je suis resté modeste, je ne me suis pas vanté que mon frère était ingé’ produit chez Decat’. J’ai juste expliqué que je l’avais fait moi-même. « A mais oui ! C’est vous dessus ! » Ca y est, les gosses se marrent. La femme à qui je porte les bagages en profite pour le raconter à tout le bus. Finalement dans l’avion, certains me demandent de les aider pour installer leurs sacs dans les compartiments, sous les sièges ….. Ambiance conviviale. Familiale.

J’abandonne mes amis. Ma place est de l’autre coté de l’appareil. Alors je remonte les rangs en m’excusant et je m’assoie. Je voyage avec un Anglais d’une 50 aine d’année, puis une jeune Allemande qui nous rejoint plus tard. Elle va voir un ami à Ullanbator, juste pour les vacances. Par chance, elle est végétarienne. Alors je récupère son escalope de dinde, et les légumes avec. Je me demande pourquoi les gens n’aiment pas la bouffe dans les avions. C’est sûrement du à la présentation. On nous a portant servi une sorte de Kinder Delice Russe, à manger au couteau et à la fourchette. La grande classe, quoi. Derrière nous, deux groupes de français font connaissance, et se congratulent les uns les autres sur leurs projets de voyage.

« Des amis à nous sont allés pêcher dans les grand lacs pendant une – semaine ! Ils nous ont dit c’était ma-gni-fique. Nous on a prévu un itinéraire en Jee’p ! Blablabla et blablabla. » Je ne discuterais pas avec eux. Oui, je les snob, mais mon voisin m’enseigne l’art de vivre chez les nomades, avec des exercices pratiques. Ca me concerne un peu plus….